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Rammellzee & K-Rob – Beat Bop (Vinyle 12″, 33 ⅓ tours)
33,00 €
Etat : Mint, Neuf (M)
Seconde Main
Vinyle non scellé écouté pour contrôle
Le vinyle Rammellzee vs. K-Rob – Beat Bop est une pièce culte dans l’histoire du hip-hop, marquant un tournant dans la musique expérimentale urbaine et l’art de rue. Sorti en 1983, ce morceau long et hypnotique de dix minutes est souvent considéré comme un ovni dans la production musicale de l’époque, non seulement pour son esthétique sonore unique, mais aussi pour le contexte culturel qui l’entoure, mêlant musique, art visuel, et performance. Cet enregistrement, produit par l’artiste new-yorkais Jean-Michel Basquiat, reste emblématique de l’effervescence artistique qui régnait dans le New York des années 1980, notamment dans les cercles underground où le hip-hop, le graffiti, et l’art contemporain se croisaient.
La pochette du vinyle « Rammellzee & K-Rob – Beat Bop« , conçue par Jean-Michel Basquiat, est une œuvre aussi légendaire que la musique elle-même. En effet, elle constitue une part essentielle de l’identité visuelle et artistique du disque, renforçant son statut d’objet d’art total. On y retrouve des mots, des chiffres, et des formes rudimentaires, inscrits à la manière des graffitis trouvés sur les murs de New York, où Basquiat a fait ses premières armes en tant qu’artiste sous le pseudonyme SAMO.
Rammellzee et K-Rob, deux artistes issus de la scène underground new-yorkaise des années 1980, sont les voix qui animent le morceau Beat Bop. Comme Basquiat, Rammellzee n’était pas seulement un rappeur ; il était également un artiste visuel respecté, créant des sculptures, des peintures et des costumes qu’il portait lors de performances artistiques. Son personnage était aussi une œuvre d’art à part entière : il adoptait des costumes futuristes complexes qu’il appelait Garbage Gods, créant une mythologie autour de lui-même. Cette esthétique de science-fiction punk était très en avance sur son temps et a fait de Rammellzee une figure culte dans le monde de l’art, autant que dans la musique.
L’influence de Beat Bop se fait sentir dans la manière dont il a ouvert la voie à des expérimentations plus larges dans le hip-hop. En refusant de suivre les règles traditionnelles de la musique rap, Rammellzee et K-Rob ont créé une œuvre qui a influencé des artistes bien au-delà du genre. On retrouve cet esprit de liberté créative chez des musiciens comme les Beastie Boys, Public Enemy, ou encore dans la scène hip-hop alternative des années 1990.
Label : Mr Bongo – MRB12046
Description
Rammellzee & K-Rob – Beat Bop est bien plus qu’un simple morceau de musique. C’est une œuvre d’art total, née à une époque où les frontières entre les disciplines artistiques étaient en pleine dissolution, où le graffiti, la musique, et l’art contemporain coexistaient dans un melting-pot créatif explosif.
Le début des années 1980 à New York était une période de transformations intenses dans la scène artistique et musicale. Le hip-hop, encore jeune à l’époque, commençait à prendre de l’ampleur dans les quartiers afro-américains et latinos, tandis que l’art de rue, notamment le graffiti, s’institutionnalisait peu à peu. Des artistes comme Jean-Michel Basquiat, Keith Haring et Rammellzee étaient à l’avant-garde d’un mouvement qui voyait la fusion entre ces différentes formes d’expressions créatives.Basquiat, déjà célèbre pour son œuvre picturale mêlant graffiti et références culturelles, s’intéressait à la musique et a vu dans le hip-hop une nouvelle manière d’exprimer la rébellion et l’énergie de la jeunesse marginalisée.
Dans ce contexte, Beat Bopest né de la rencontre entre Rammellzee, un artiste pluridisciplinaire et performeur, et K-Rob, un rappeur alors relativement inconnu. L’enregistrement original a été financé et produit par Jean-Michel Basquiat, qui voyait ce projet comme une manière d’étendre sa pratique artistique à la musique. Ce vinyle est une pièce unique en ce qu’il transcende les frontières entre art visuel et son, la pochette du disque ayant été conçue par Jean-Michel Basquiat lui-même, qui a aussi financé une édition très limitée du disque.
Le son de « Rammellzee & K-Rob – Beat Bop » est immédiatement reconnaissable. Contrairement à la plupart des morceaux de rap de l’époque, qui reposaient sur des beats agressifs, des boucles répétitives et des rimes rapides, ce titre prend un chemin plus abstrait. Le morceau dure près de dix minutes, une longueur inhabituelle pour un titre de rap, surtout à une époque où les chansons de hip-hop étaient principalement conçues pour la radio et les fêtes. Ici, les règles sont brisées. La production est à la fois minimale et psychédélique, avec des échos flottants, des sons de percussion déformés, et une atmosphère générale qui semble venir d’un autre monde.
Les deux MCs, Rammellzee et K-Rob, livrent des performances vocales qui s’entrelacent sans suivre une structure typique. Leurs rimes se répondent, se superposent, créant une sorte de conversation déstructurée, un dialogue entre deux esprits errant dans les rues sombres de New York. Leurs paroles, souvent obscures et cryptiques, parlent de pouvoir, de guerre, de survie urbaine et de rébellion, avec des références aux bandes de rue et aux luttes sociales. Le ton de leurs voix oscille entre la menace et la nonchalance, renforçant le sentiment que ce morceau est un manifeste, une déclaration d’indépendance artistique, plus qu’une simple chanson de rap.
La pochette de l’album, une œuvre de Basquiat, est elle-même devenue iconique, renforçant le statut du vinyle comme un objet d’art total. La combinaison de l’art visuel et de la musique était au cœur du projet, un concept qui s’inscrit dans la lignée des artistes de la Renaissance, pour qui l’art ne se limitait pas à une seule discipline.
L’implication de Jean-Michel Basquiat dans ce projet ne se limite pas à la production et à la conception visuelle. Son influence se ressent dans la manière dont Beat Bop défie les conventions. Basquiat, tout comme Rammellzee, croyait en une approche artistique totale, où les frontières entre les disciplines artistiques devaient être effacées. Tout comme ses tableaux mélangeaient des textes, des symboles et des images d’une manière anarchique mais réfléchie, Beat Bop fait la même chose avec le son et les mots. C’est un morceau de musique qui reflète la pensée postmoderne de Basquiat, où les éléments de la culture populaire, de l’histoire et de la mythologie personnelle sont combinés pour créer quelque chose de totalement nouveau.
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